Le Vaudou.
Quand et où est apparu le vaudou ?
Le vaudou signifie " culte des esprits ", il tire ses racines des pratiques religieuses et magiques africaines associées au XVIème siècle au culte catholique.
Les esclaves africains sont déportés dans les colonies du Nouveau Monde et notamment sur l’île St Domingue qui est actuellement appelée Haïti.
Très vite, les réunions secrètes se multiplièrent dans les champs de coton, les forêts et les grottes. Le soir les esclaves chantaient au rythme du tambour. Le Vaudou devint peu à peu un outil de cohésion entre les esclaves, une communion spirituelle qui aidait à la résistance des colons… Le culte catholique fut mélangé aux pratiques africaines. Par la suite une insurrection eut lieu à Haïti et la proclamation de la 1ère république noire eut lieu en 1804. Le Vaudou dépassa les frontières.
La Nouvelle Orléans devint la place forte du Vaudou aux Etats-Unis.
Peu à peu le Vaudou devient très important au point que les maîtres esclaves craignaient les rassemblements. Aujourd’hui le Vaudou a atteint un rayonnement mondial mais il reste prédominant aux Caraïbes et dans certains pays d’Afrique comme le Bénin.
Encore de nos jours le Vaudou est craint et considéré comme une religion diabolique.
L’essor du Vaudou était perçu au XIXème siècle comme un danger pour la religion catholique. Les rites étaient jugés diaboliques.
Pourquoi a-t-on peur du Vaudou ?
Le Vaudou a mauvaise réputation.
Le Vaudou est, par ses mystères et les peurs qu’il peut engendrer, un sujet souvent mal compris. Certes, il existe des cultes Vaudou diaboliques mais il en existe également d’autres qui font appel aux esprits et qui sont bien gérés par les personnes qui y participent.
En général, le Vaudou fait peur par ses rites, ses chants, les herbes consommées, la boisson… Le tout au son d’un tambour qui enivre le public ! Il y a de quoi avoir peur ! !
C’est pourquoi, au cinéma, on en tire pas mal de films impressionnants.
Les croyances Vaudou.
Les esprits Vaudou se nomment " Loas ".
Lors des cérémonies, ces esprits sont invoqués. Mais au-dessus de ces esprits règne un maître :Dieu ou " Grand Maître ".
Les loas seraient comme les Anges ou les Saints de la religion catholique. Ils sont les intermédiaires entre les humains et Dieu.
Le Vaudou est donc monothéiste.
Le calendrier Vaudou est adapté à l’église catholique.
Le nouveau né suit plus ou moins la même formation religieuse que les catholiques. Il est baptisé et ensuite mis sous la protection de l’esprit de la famille, son iwaracine.
Plus tard il devra subir une initiation et découvrira quel est son esprit personnel qu’il devra servir toute sa vie. Les esprits sont représentés de différentes façons. Ils sont terrestres mais invisibles et logent dans les éléments de la nature : arbres, les montagnes, les orages…etc.
Comme dans la religion catholique, nous retrouvons les bons et les mauvais. Certains loas viennent de la religion africaine et sont bénéfiques en général, ce sont les loas Rada. Ceux qui sont issus de la religion Vaudou des esclaves sont les loas Petro et sont plus néfastes. Suivant ce que vous demandez aux esprits du Vaudou, vous faites donc intervenir les " bons " ou les " mauvais ". Certains loas guident vos pensées, d’autres favorisent les demandes au Divin… Tous ont un rôle… Un peu comme nos Saints
Chaque loas demande une ou des offrandes qui peuvent être aussi bien végétales qu’animales.
Quel rituel emploient les prêtresses ou les prêtres vaudou ?
Les assistants se rassemblent dans un temple vaudou. La cérémonie est dirigée par un prêtre vaudou , un Houngan ou son équivalent féminin la Mambo.
Ils sont souvent munis d’une calebasse remplie de vertèbres de serpent ou d’autres attributs qui les différencient des autres participants. Le Houngan et la Mambo appellent les loas et la cérémonie commence.
La pièce qui sert de temple est bénie, les objets sacrés sont placés aux endroits importants, des tissus de couleur entrent en jeu dans le développement de la cérémonie.
Au milieu de la pièce se trouve une sorte de totem(mais qui n’en est pas un !) ainsi que les offrandes et les sacrifices. Des signes sont dessinés sur le sol et sur le poteau. Les feuilles de palmier chassent les mauvais esprits. Les tambours résonnent dans le temple. L’ambiance se crée, le tout mêlé à des prises d’herbes ou d’alcool, les esprits entrent rapidement en contact avec les loas. Ceux-ci sont d’ailleurs accueillis par de la nourriture et de la boisson car ils doivent se sentir bien disposés à aider. L’atmosphère devient alors démesurée et les participants entrent en transe.Vient alors le sacrifice de l’animal…Chacun y goûte de son sang et de sa chair…
C’est alors que le loa invoqué entre dans le corps d’un des initiés.
Tout un arsenal d’objets est disposé sur un autel, ils sont eux-mêmes possédés par les loas présents dans la salle.
Qu’apportent ces séances aux participants ?
Les Hounga recherchent surtout la communion spirituelle et l’équilibre. Ils sont en osmose avec la nature et prodiguent aux demandeurs les protections et le bien-être dans la vie.
Mais il existe des prêtres néfastes qui se tournent plutôt vers la magie noire, jetant des sorts aux uns et aux autres…
Ce sont souvent de ceux-là dont on parle le plus ! ! Certains faits sont exagérés mais il est vrai qu’à Haïti, on parle souvent de Zombies et de sacrifices humains dans certaines sociétés secrètes…